Accorder une cloche est un processus que nous effectuons avec précision grâce à l’habileté de nos artisans expérimentés.
Une fois coulées et refroidies, nos cloches sont sorties de la fosse de coulée puis extraites de leur moule. Elles passent par le processus d’accordage pour sonner chacune en accord avec les cinq partiels, et en accord avec les autres cloches existantes dans le clocher, si cloches il y a. Quand une cloche est frappée, elle produit plusieurs tonalités. Les cinq tonalités les plus importantes aident à établir le timbre ou la note générale de la cloche. Nos cloches sont accordées avec le maximum de technicité selon nos règles d’accordage et en suivant les attentes du client.
Musicalement parlant, les fréquences répondent au standard international de A = 440 Hz. Les standards industriels de tolérance d’accordage sont de +/- 4 cents pour les carillons et +/- 12-25 cents pour les cloches d’église qui sont utilisées pour d’autres usages que de jouer une musique de carillon.
Nous coulons une cloche un peu plus épais que ce qui est requis afin de pouvoir l’accorder par l’intérieur, en prélevant la quantité nécessaire de bronze. Une analyse initiale de la tonalité est prise sur la cloche brut de fonderie, afin d’établir nos calculs d’accordage. La cloche est alors installée sur un tour vertical ou horizontal selon sa taille, afin de prélever le métal en surplus. Ce travail laborieuse demande une attention particulière car c’est le moment où la sonorité de la cloche est finalisée. Ce son sera produit pour plusieurs siècles !
Une fois accordée, la cloche ne change pas de note, et sonne dans son plein potentiel, à condition que son installation dans le clocher soit appropriée. Le processus d’accordage des cloches peut être comparé au ciselage des diamants : on enlève seulement ce qui est essentiel afin d’apporter la douce brillance et la clarté de l’objet.